Premier essai manqué
En direct de Marrakech, où il fait très chaud le jour, et très froid la nuit.
Avec ces variations de température, je vous parie que je vais attraper un rhume… Qui veut prendre le side bet? Bon ben vous avez déjà perdu. Je commence déjà à tousser…
Après 1 jour et demi de présence, je crois que j’ai battu mon record.
Bon, arrêtons en là pour le bulletin de santé. C’est chiant et sans intérêt.
On recommence… Nous sommes donc arrivés à Marrakech hier, après un vol de 4 petites heures sans histoire. On était à tout cassé 50 dans l’avion. Du coup on ne manquait pas de place, et le vol fut assez confortable.
Dans l’avion, il y avait aussi Joel Benzinou et Pedro Canali… Ce voyage commençait plutôt bien, et pour moi qui ne suis pas friand d’avions (et pourtant il y en a déjà eu beaucoup), avoir le plaisir de discuter poker à bâtons rompus avec Joben19, c’était tout simplement du caviar.
Arrivée assez rapide au Es Saidi, où on nous annonce que notre hôtel sera finalement le Novotel Suites.
Hôtel du groupe Accor à 5 minutes à pied du casino, celui-ci fournit vraiment de superbes chambres (grandes, propres, moderne, frigo, micro onde, salle de bain avec douche et baignoire, petit bureau de travail, etc…). Si la connexion internet ne plantait pas toutes les 1/2 heures, ce serait le paradis.
Bref, après l’avion et les commodités, le buffet des joueurs. Et bien c’est simple, c’est le meilleur buffet que j’ai eu l’occasion de fréquenter depuis que je voyage dans le poker. Non seulement, les plats sont nombreux, pluriculturels et variés, mais en plus le service est exceptionnel. Tu n’as même pas le temps de t’approcher d’une table que deux valets de restaurant viennent te reculer ta chaise pour t’asseoir, et te proposer à boire… Chapeau là… Je suis bluffé. Et comme tout le monde s’assied avec tout le monde, ça donne aussi l’occasion de faire des rencontres sympathiques.
Et le poker dans tout cela? Ok. j’y viens… Mais bon, je suis de ces gens qui n’aiment pas garder le meilleur pour la fin. Parce que d’un point de vue poker, j’ai eu une petite déception… Je termine 15ème du satellite 225€ rebuy, sur 83 participants. Il y avait 6 tickets pour le Main Event, et je me prends un bad beat classique et inévitable pour enfoncer ma sortie.
Bon, le tournoi en lui-même m’a énormément surpris. Sur 83 joueurs, il n’y a eu que 23 rebuys!!! Là, j’étais vraiment sur le cul. Pour les souvenirs que j’en avais, les tournois au Maroc étaient remplis de flambeurs qui n’hésitaient pas à mettre la main au porte-feuille 5 à 10 fois sur la période…
Bon 23 rebuys, et 63 joueurs à restant à la fin des rebuys. Là, seulement une petite quarantaine prendront l’add-on double. Re-sur le cul…
5,9 tickets sur 83 joueurs, c’est vraiment peu. Surtout avec la structure turbo proposée… Mais bon. Il fallait faire avec.
Pour ma part, j’ai été un des 23 rebuyeurs, et un des 41 addonneurs…
Première pause, je suis à 13000, la moyenne atteint un petit 7500. Autrement dit, ça va, les choses se passent plutôt pas mal.
La deuxième période de jeu, me verra yoyoter entre 17K et 10K… C’était le moment où il fallait commencer à prendre le contrôle des tables et à se monter un stack.
Les joueurs serrés et à tapis restreint ne s’envoyaient pas encore en l’air parce que la structure leur offrait encore de 15 à 20BB, et les joueurs larges étaient en fait assez peu nombreux.
Le souci, c’est que les mains n’étaient pas au rendez-vous, et qu’il fallait faire avec les moyens du bord. Résultat, au dîner break, je suis à 16500 pour une moyenne à 13300. Il reste 33 joueurs, et on s’approche du moment où la structure rattrape en fait tout le monde.
Au retour, j’avais décidé de relancer tous les pots orphelins. La tactique fonctionna le temps de deux tours de table, et me fit monter à 24000.
Puis, arriva à ma table, juste à ma gauche, une montagne de jetons encore plus agressive que moi. Après deux tentatives infructueuses de m’approrier des pots dont personne ne semblait vouloir, et après m’être cassé les dents sur ce très bon joueur français (si si ça existe), je dus bien entendu revoir ma tactique à la baisse, et le changement de vitesse semblait obligatoire.
En effet, j’avais maintenant à ma gauche un gars qui ne voulait pas me laisser respirer, et sur le reste de la table, trois ou quatre short qui commençaient à envoyer leurs tapis à tout va…
Le temps de les laisser s’entre-tuer, je perdis pas mal de mon stack, pour me retrouver à 15 joueurs left à un petit 15000. Les blinds sont maintenant à 1000-2000 ante 200, et la moyenne m’a rattrapé et largement dépassé… oups.
Puis vint ce coup à la con. Celui dont on a pas besoin si on veut aller loin…
Un gars en UTG+1 paie les 2000. Je relève une paire de 9, et décide de pousser l’intégralité de mon stack (le gars avait déjà fait ça deux fois avant et avait directement foldé sur une relance). avec les blinds, ses 2000 et les ante, il y a déjà plus de 40% de mon stack au milieu, et la moyenne possède le double de mes jetons.
Le gars, après un soupir énorme de dépit décide de me payer, engageant ainsi son tournoi (il lui restait à peine 3000 si il perdait le coup). Il me montre paire de 8.
Mon voisin de droite annonce directement avoir foldé A8… Et ben la suite… vous vous en doutez… Aucun suspens… Première carte du flop… Boom 8.
Et j’attends toujours mon 9…
Dans la globalité, je ne pense pas avoir fait la moindre erreur. Pousser mes deux 9 à 15 left, avec un demi average me semble logique. Surtout vu le profil du gars.
Il devenait obligatoire que je me donne de l’air, et je n’ai pas de regret sur le move.
Ce qui est plutôt râlant, c’est que mon bad run en live ne semble pas prendre fin… (ça dure quand même depuis Vegas). Mais bon, je garde le moral. Je joue bien, et je suis convaincu que cela va payer tout prochainement.
Et pourquoi pas dès demain… Deuxième sat de mon programme prévu à 13H.
Je vous tiendrai au courant. D’ici là… On va aller se reposer un peu.
A demain les amis…