Par Jeff Auldet.
L’arnaque est connue et pourtant deux petits malins, Lashone Dobard, 33 ans et Kelvin McClendon, 37 ans, ont tenté de gruger les joueurs et le casino « Gukfstream Park Casino » en Floride.
L’affaire remonte à avril 2099 et nos deux compères s’inscrivent à un tournoi très peu cher. Lors d’un changement de table, ils subtilisent des jetons. La semaine suivante, ils réinjectent ces jetons dans un tournoi à buyin beaucoup plus élevé s’octroyant de facto un edge considérable sur les autres joueurs à tel point que Mc Clendon remporte ce tournoi ainsi que l’argent et la gloire y associés.
Le casino a eu la puce à l’oreille lors du recomptage des jetons à la fin du premier tournoi et a mis en route son système sécuritaire. Après avoir visionné les bandes vidéo, les responsables ont surveillé attentivement quelques joueurs dont nos lascars et les ont pris la main dans le sac.
Fort de ces preuves, l’avocat du casino n’a eu aucune peine à convaincre le juge floridien. L’un des protagonistes de cet auto rebuy illicite se retrouve en prison pour cinq mois alors que son complice écope de deux ans avec sursis. De quoi méditer sur l’adage : « Bien mal acquis ne profite jamais ».
Les casinos se prémunissent de ces tromperies bien connues d’eux par quelques précautions élémentaires :
- interdiction de mettre des jetons en poche ; les floors rappellent régulièrement cette règle lors des changements de table
- comptage systématiquement des jetons et mise en alerte si fuite de chips
- lorsque des sides events se déroulent en même temps que le main event, utilisation de jetons spécialement dédiés au tournoi principal
- personnalisation de jetons avec des autocollants sur les deux faces
A moyen terme, c’est de nouveau l’informatique qui viendra au secours des casinos et des joueurs honnêtes car nous verrons apparaître des jetons avec une puce RFId (identification par radio fréquence). Cette puce pourra être programmée à volonté pour identifier le tournoi et émettra des signaux si elle n’est pas utilisée dans le bon contexte.
L’éternelle lutte entre les gendarmes et les voleurs.