Par Jeff Auldet.
Le « Research Institute on Addictions (RIA) » vient de publier dans sa revue “Journal of Gambling Studies” une étude qui remet en question la littérature passée sur les addictions.
BUFFALO, NY - Le jeu compulsif est beaucoup plus commun chez les adultes américains que la dépendance à l'alcool même si l’alcoolisme retient beaucoup plus l'attention.
Dans les résultats publiés ce mois-ci dans le « Journal of Gambling Studies », John W. Welte , investigateur principal de l'étude et expert national sur l'alcool et la pathologie du jeu, a conclu qu'il existe une contradiction nette entre ses recherches et une grande partie de la littérature sur le sujet. D'autres recherches appuient l'idée que le jeu compulsif est plus fréquent chez les adolescents que chez les adultes. Le jeu compulsif a souvent été décrite comme rare chez l’adulte. Même le Conseil national sur le jeu compulsif le décrit comme «rare mais traitable."
Welte et ses collègues ont étudié les résultats de deux études nationales sur le jeu et l'alcool. La première concerne des jeunes âgés de 14-21 et la seconde des adultes de 18 et plus - d'identifier les modes de jeu des États-Unis et les habitudes de consommation d'alcool. Ils ont constaté que le jeu , bien plus commun que la consommation d’alcool, est très présent durant l’adolescence pour atteindre son plus haut niveau dans la tranche 20 - 30 puis chuter chez les plus de 70 ans.
Lors de ces études, le panel était interrogé sur la fréquence de la consommation de boissons alcoolisées (quantité et type de boisson) ainsi que sur la fréquence de jeu et les types de jeu comme les tombolas, les jeux de cartes, les jeux de casino, les paris sportifs, les courses de chiens ou de chevaux, la participation aux loteries et jeux d'adresse.
Selon l’étude, l’addiction au jeu est plus présente chez les hommes (28%) que chez les femmes (13%). Les hommes sont très actifs dès l’adolescence alors que les femmes s’y mettent plus tard.
Les problèmes liés au jeu sont également plus fréquent chez les personnes au statut socioéconomique plus bas. Welte avait dès 2004 spéculé que les classes défavorisées ne verraient plus le jeu comme une récréation mais bien comme un moyen de gagner de l’argent.
Ses résultats seront exploités par les autorités en santé mentale pour affiner leurs campagnes de prévention.
Le jeu doit rester un plaisir.