Je l'avoue, ce matin, au sortir du tournoi, j'ai été fidèle à moi-même. Déçu par cette belle deuxième place. Enfin, déçu pas par le gain ou la place mais déçu parce qu'en table finale et durant le HU, j'ai été le meilleur et ce sans forfanterie aucune et c'est bien une dizaine de riverstars que j'ai subi en HU qui a duré plus d'une heure et pour finir la différence se fait sur deux mains 1010/AA qui le fait passer en tête et au final quand je suis en train de revenir ce classique QQ/AK avec un K à la river.
C'est pour çà que j'étais déçu. Déception éphémère qui s'est éteinte dans les brumes de la fatigue de ces 24 heures sans dormir.
C'est à 19h00 que je me suis inscrit en late registration et la première chose que je me souvienne c'est qu'aux blinds 50/100, je n'avais plus que 932 jetons après un bluff bien construit (enfin selon moi, bet sur tirage couleur et mise quand couleur rentre ) et le gars me calle avec K high
Je lui ai bien demandé le pourquoi du comment pour que je puisse m'améliorer mais un tour dans ses résultats me rappelle ma première leçon de poker "ne jamais bluffer un donk".
2 all-in plus tard me voilà revenu au stack de départ et c'est parti pur l'aventure.
La deuxième chose que le me souvienne c'est qu'à 150 left, j'étais 97ème pour 107 places payées puis le rush qui me propulse dans le top 10 pour ne presque plus le quitter.
La présence de Stef par Skype me permet de rester concentré sur le jeu.
Tertio, c'est la place de chipleader ou top 3 que je vais longtemps squatté durant le long, très long chemin qui doit nous emmener de 36 left à 9 left.
Je me souviens aussi des 2 coups de bêches qui font que j'arrive en table finale en 7ème position ( plus mauvaise position depuis des heures) . Surtout du move de mon adversaire avec 53 contre QJ et qui touche brelan river ou du AK battu par A8 après un 4 bet.
Puis la table finale où je me charge de la première élimination avec QQ qui tient.
Je me souviens avec bonheur de cette aisance à cette table où je navigue de top 2 à top 5 sans jamais être en danger.
Je me souviens aussi de la malédiction des chipleaders à 5 left. Paradoxalement, je me rends compte que j'en serais aussi victime plus tard.
En effet, celui qui sort 5ème était 5 mains auparavant chipleader.
Puis vient la mascarade du deal où l'australien chipleader qui est le plus mauvais des 4 joueurs ne veut pas dealer parce qu'il va gagner. 30 mains plus tard faits de bads bluffs de calls hasardeux ou d'overbets douteuses, il rentrera chez lui la queue entre les jambes.
Puis on a droit à un deuxième épisode folklorique de tentative de deal où le chipleader russe nous pique des blinds pendant qu'il veut dealer, puis dès les chiffres connus s'en va réclamer plus (2.5 millions pour lui de jetons, 1 millions pour moi, 50000 pour l'anglais)
Deal refusé et j’enclenche la vitesse supérieure et j'élimine le russe.
Me voilà en tête à tête que je dominerai de la tête et des épaules pour arriver à 3.300.000 à 600.000 mais il refusera le combat avant de doubler avec le coup de pouce du destin, j'ai Q4, il a A4, le flop est assassin KK4xx. Puis la mauvais e rencontre
1010 /AA qui lui donne l'avantage qui je lui contesterai longtemps avant de perdre le dernier coin-flip QQ/AK riverstars.
Déçu, forcément déçu mais content forcément content !
30 minutes plus tard, les enfants se lèvent, mon épouse qui a travaillé la nuit dort, c'est à moi à assurer la garde des enfants. La vrai vie reprend, celle qui compte vraiment.
Audrelisa