Il y a la bière, le poker et la mer…Avant toute chose, un rappel des origines du mal…de tête.
IntroIl y a une paire de semaines, un vil manant instigateur de mauvais plans (efpe de son doux pseudo), me propose de rejoindre la Team Bestkicker pour participer au traditionnel tournoi par équipes organisé par la communauté Belgium Poker.
A l’écoute de cette proposition malhonnête, mon cœur d’amateur de « bonnes occasions » a déjà dit oui, avant même que mes lèvres ne formulent ma réponse positive.
Il faut dire que j’avais encore en tête l’excellent souvenir de notre participation en Team WP à la première édition de ce « Battle », à Dinant, il y a déjà deux ans. Et ayant manqué les deux ou trois autres éditions qui suivirent, l’occasion de participer de nouveau à cette fête était trop belle.
Aussitôt dit, aussitôt fait… Emballé, c’est pesé… Je participerai à la compétition avec efpe, Xavier alias « Mousekiss » (+plein d’autres pseudos – le fondateur de BestKicker) et un de ses amis.
Petite particularité cette année, le Battle se déroule à la côte, et plus précisément au Casino de la sympathique ville d’Ostende. Une raison supplémentaire pour me donner envie d’y prendre part puisque c’est un des seuls casinos belges dans lequel je ne suis jamais allé.
Le rendez-vous est pris, et c’est par un beau samedi ensoleillé (mais froid), que je rejoindrai mes 3 coéquipiers à Ostende. Ne voulant pas tenter le diable, ce sera hôtel et train… (Plutôt que rentrer trop tard en voiture dans je ne sais quel état).
Bref...Charleroi Sud-Bruxelles Midi… Il est 12H30… J’ai faim. La demi-heure d’attente me suffit largement pour aller manger un « petit Quick » (pas bien)…
Train suivant et arrivée à Ostende sans encombre, je rejoints mes coéquipiers. Ces derniers ont faim… Moi, plus trop… Bref, par esprit d’équipe je les accompagne au Mac Do fermement décidé à juste prendre une boisson. Au moment de passer la commande, je pense : « un coca light s’il vous plait »… Et je dis : « un menu double cheese, et un milk-shake vanille s’il vous plait »… Bref, j’étais rassasié pour un bon moment.
L’heure approche, nous nous rendons au Casino.
Nos discussions sont dans l’attente du début braquées sur un side-bet qui devrait opposer notre équipe à celle de l’ami Cosmicbat. En gros, si notre équipe termine devant la sienne, l’ensemble de son équipe poids plume devra prendre 40 kilos en un mois, et à l’inverse si nous terminons derrière, c’est notre équipe poids lourds qui devra en perdre 40… Finalement la CosmicTeam se désistera, et je pousserai un ouf de soulagement (on ne sait jamais).
Début du Battle. 30 équipes de quatre joueurs (majoritairement flamandes) sont réunies et prêtes à en découdre.
Tirage au sort difficile puisqu’en plus d’hériter d’un siège 10 (les tables Partouche sont particulièrement inconfortables pour les sièges 1 et 10, avec le croupier légèrement avancé via une ellipse dessinée dans la table), je tombe directement à la table de Mousekiss…
Ma stratégie est simple. Pas de spew au début. Jouer serré et attendre les bonnes occasions (ainsi que le dicte une bonne stratégie d’équipe).
Résultat, mon stack ne décolle pas, et faiblit au fil des levels pour tomber après 3H de jeu aux alentours des 4,5K (sur 8K au départ).
Une croupière qui fait la discussion sans arrêt avec un joueur de la table, les mains et spots qui ne viennent pas, une espèce d’obligation morale de tenir le plus longtemps possible… Bref… Je m’emmerde… LOL
Puis coup sur coup, mes trois coéquipiers sont éliminés… Et il reste encore plus de la moitié des participants… Bref, le classement par équipe, on peut oublier.
Ne m’amusant pas vraiment dans le tournoi, je suis décidé à en finir bien vite, et à rejoindre efpe au bar, en vue de refaire le monde.
Ce dernier ne l’entend pas de cette oreille, et vient se placer dans le rail juste derrière moi pour m’encourager.
Arrivée de la première pinte.
Après tout, on peut très bien refaire le monde ici, me dis-je…
Bref, 3H et 18 pintes plus tard, mes 4500 jetons sont devenus 80.000, et je dois figurer parmi les chipleaders du tournoi à 25 joueurs left…
Ce qui est bien, c’est que je m’amuse… Ce qui est moins bien, c’est que je suis bourré… et donc assez « créatif », voir « récréatif »…
Bref, je suis tombé en plein dans un guet-apintes…
Au final, rattrapé par la structure, je sortirai à une correcte 12ème place (pour 10 payés en individuel).
Je ne sais pas si c’est le taux d’alcool dans le sang (ou la faible teneur en sang de mon alcool) qui est responsable de ça, mais toujours est-il que rarement sortie m’aura été à ce point indifférente…
Bref, 5 minutes plus tard, il était temps d’aller au bar, histoire de compléter l’agenda prévu 4H plus tôt.
Assez rapidement, je constate que mon alcoolique d’acolyte est encore plus bourré que moi…
Après quelques nouveaux breuvages ingurgités, nous décidons d’un commun accord qu’il est plus que temps d’aller nous rassasier en ville.
Une assiette Pitta et deux demis Jupiler plus tard, nous rejoignons l’hôtel et notre chambre douillette pour goûter à un repos bien mérité.
Ce matin, je me suis réveillé avec la gueule de bois, dans une odeur de chambrée intenable…
Je me suis levé avec grande prudence, ai pris une douche indispensable, ai marché à petits pas vers la gare, ai consommé 3 bouteilles de flotte sur le trajet… et suis rentré chez moi satisfait de mon week-end à la mer…
Bref, j’ai joué un tournoi de poker à Ostende.
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EpilogueTrois petites choses à signaler qui n’apparaissent pas dans mon récit. Deux positives et une négative. Histoire de terminer sur une bonne note, je vais commencer par le mauvais point.
-Il y a eu un moment à ma table où j’ai franchement été honteux d’être wallon. Nous avons superbement été accueillis par nos hôtes flamands, et il a fallu qu’un joueur francophone se fasse remarquer par un comportement désagréable, agressif, voir xénophobe, parce qu’il ne comprenait pas les autres joueurs qui parlaient néerlandais entre eux.
Une paranoïa d’autant plus dommageable qu’une grosse majorité de nos adversaires parlait parfaitement le français, et n’avait pas de souci avec le fait que nous ne leur arrivions pas à la cheville en linguistique, nous répondant toujours avec sympathie et sourire.
Il est franchement temps que certains joueurs apprennent que le poker n’est pas un sport de prairie, et que se comporter comme des gentlemans fait aussi partie des règles tacites.
-Félicitations à BP et plus particulièrement à Deivid pour l’organisation sans faille. Globalement cette journée restera un très bon souvenir.
-Je tiens enfin à remercier efpe, qui par son comportement m’a démontré qu’il existait encore des joueurs qui ne pensaient pas qu’à leur gueule, dont l’esprit d’équipe est une règle, et qui sont dignes de faire partie d’une Team Officielle.
See you...