CR Las Vegas 20014 (2)

J’ai oublié de mentionné, dans la première partie, que j’avais pressenti le fait que j’allais passer un bon Vegas quand, en m’installant dans l’avion – pour un voyage estimé à 10h54 de vol – j’ai remarqué qu’on m’avait placé right in the middle of 5 filles assez mignones. Sur leur t-shirt était inscrit : « Good girls go the heaven, bad girls go to Vegas!”… Au final, je me suis vite rendu compte que toutes les filles à Vegas était soit bonnes (sorry, mais belle n’est pas le terme aproprié), soit refaite.

Le jour 4 commence en fait en fin de jour 3. Après avoir busto, pour détilter, mon rail du moment (jérémie et ses potes – Nico et PolH) m’emmène découvrir le strip…de nuit ! Ah là on parle de Vegas. Déjà, les rues sont archis bondés – on y circule difficilement. Ensuite, on sent le macadam qui recrache – recrache recrache quoi – la chaleur accumulée de la journée…En short/t-shirt, on sue comme des marsouins. Mais pour celui qui n’a jamais vu Vegas de nuit, c’est impressionnant. Ça brille de partout ! (J’ai oublié de dire qu’on était passé boire un verre à L’Aria avant) donc là, on part de l’Aria, direction Bellagio-Caesar palace et autres. On passe par le palazzo (je crois ?), dans la galerie commerçante arborée d’un faux ciel bleu…C’est dingue, on y croirait presque qu’il est 16h. Mais non, il est 3h du mat’, et on est au bout de sa vie après un day1… Il est donc temps de…prendre le dernier verre ! Au Caesar, pour changer. On s’installe, et on attend environ 45min pour être servi. Il faut savoir qu’on était 12 à tout casser dans le bar (ce qui, btw, vaudra à Jérem un tilt ultime). Bref, crevé, time to go home (by taxi). Arrivé à la maison, obligé de relever le défi de Julien au billard pour 10$ ; on lui met sa raclée et on va dodo.

Le 12 juin, on ne fait rien de spécial, si ce n’est commander une pizza 31 pouces ! Véridique, je n’ai jamais vu une pizza aussi gigantesque ! On est à 5 à manger dessus,  et on arrive à peine à finir la moitié ! Ces amérloques sont fous… Suite un à coup de mou général, Julien et moi décidons de faire un petit cash HU 0.5/1$...et on se rend compte que ces enflures de Rodrigues/Gathy nous ont piqué nos jetons la veille ! Du coup, pas le choix, faut claquer du billet ! On se fait un HU avec de vrais dollars, à l’ancienne. J’avoue qu’on se sentait puissant. Ah oui, pendant ce temps-là, on rail (via wsop.com) la TF de Monsieur Neuville…je ne ferai pas de commentaire, si ce n’est qu’on a bien ri/pleuré… On ne finit pas trop tard car demain, c’est un gros ! WSOP $2500 Event #29.

Vidéo de DETILT

Alors là c’est marrant car en m’asseyant je suis persuadé d’avoir Ben Lamb en face de moi. Et ce n’est que… 28 jours plus tard, lors du Main Event, que je me rendrai compte (en voyant le vrai Ben Lamb), que le mec à ma table du 2k5 n’était rien d’autre qu’un de ces sosies, en un peu plus fat et flammand sur les bords.

La journée sera longue et ennuyeuse, avec très peu de spots et une table qui joue bien. Je passerai la journée en short, short. Je reviendrai au day2 avec 16bb, et busterai 40min après le début de ce dernier AQème fois ça devient marrant je vous promets).

Les tournois à 1k$, c’est pas les meilleurs niveau structures, car on démarre à 3k jetons seulement et on se retrouve à 30bb au 3eme niveau si on n’a pas monté de jetons. Par contre, le niveau y est médiocre, et donc l’EV y est très élevées.

Je busterai très rapidement (dans les 3 premières heures) de ce tournoi. Pas grand-chose à redire, 2 set up et voilà, on est short et faut toucher.

On pourrait croire que la journée s’arrêta là… Mais ça serait sans compter le fait qu’un de nos potes maltais, Pierre « Montoya » Milan, est toujours in à 18 left de l’Event 29 à $2500 ! Du coup, après ma sortie, je rejoins le rail qui commence à se former. Les piliers (de comptoir) Gathy, Rodrigues et Meuters sont déà au travail, là Budlight à la main, le sourire aux lèvres et les pommettes déjà rosées… Je dirais qu’il est environ 14-15h, la journée s’annonce encore longue. Le monto en question nous commande quelques coronas par-ci par-là, jusqu’à ce que le floor l’interdise ; nous voilà bon pour aller acheter des bacs de 14 bières…à 100$ pièce ! Inside de Rio, y’a pas photo.

Bref, on s’installe et dans mes souvenirs, la demi-finale s’éternise … Pas énormément d’adrénaline pour le rail (si ce n’est pour gathy qui avait une très grosse option sur monto), mais on s’amuse bien. Entre autre, une énormissime baleine (baleine est le terme qu’on employait pour les gros fishs) toujours in, à la table de monto. Le genre de gars qui défend passivement sa SB avec Q2s et qui check raise QJ8… Bref, tout va pour le mieux pour monto et il finit ultimement par atteindre la tant convoitée TF ! AAAAAAhhh, là on parle « rail » ! Le fameux rail de la TF, quel kiffe ! On est installé dans les gradins, et les autres potes/connaissances commencent à arriver aussi. On se retrouve très vite à une vingtaine, dont 6 belges au moins ! Et les belges, ils savent mettre l’ambiance ! On commence à sentir l’effet de l’alcool sur nos esprits en ébullition, et les chants sont suivis par tous les francophones. De « Montooo, Montooo, Monto Monto Montoyaaaa, lalalala », à « Go baleine GOOOO » (quand la baleine gagne un coup, car oui elle est en TF), en passant par des improbables, tel que « BRAZIIIIIIIIIIIL, lalalalalalalalaaaaaaaa, … ». Bref, on met littéralement le feu aux gradins. Du coup les anglais essayent de répondre un peu, mais rien n’y fait, rien qu’en regardant le rail, on a déjà compris l’issue de cette TF ! (haha je dis ça mais à ce moment-là Monto est 8/9 et on commence à douter). Puis, à 8 left, viendra le coup qui va tout déclencher (et dans le rail, et sur la TF). Monto shove environ 10bb sur BTN…… BB (baleine, qui touche tout), tank…. On se chie dessus dans le rail…. « I CALL ». !!!! Montoya à K7o, baleine à 55. THE FLIP. Le FLOP T82, n’est d’aucun secours. TURN (T82) 4. Je regarde autour de moi dans le rail, tout le monde a mains sur la bouche ou la tête, mais personne n’y croit plus vraiment. C’est trop sec. C’est fini, c’est tellement improbable. So cloose ! So sick…. RIVER (T82 4)… THE 7 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! OMG, on explose littéralement de joie, on saute dans tous les sens, on fou de la bière partout, c’est incroyable ! Monto vient de doubler in-extremis et passe désormais à 700k, soit entre 15 et 20bb, bref tout redevient possible ! C’est à partir de ce moment-là que le rail francophone a changé de ton. Tout le monde se donnait à 100%, car maintenant, on n’y croyait tellement. Tout se déroule parfaitement pour Pierre, et il joue un jeu super efficace.

A 6 left, le dernier « top reg » de la table, Jamie Armstrong, se fait bust horriblement par une serrure. C’est tellement parfait ! Gathy ne peut s’empêcher de crier « J’ai gagnéééé !!!! » tellement l’issue nous parait évidente. Là, on commence à être saoul, et on fait tellement de bruit que le floor doit s’y prendre à 2 fois pour nous dire de nous calmer..mais rien n’y fait, c’est trop fou ce qu’il se passe. Ensuite la TF se poursuit, et vous connaissez l’issue. Montoya parvient en HU…lequel durera 1 mains !!

Jamie Oliver opens 2bb, Monto raise 5.25bb, Oliver calls. Tout part au turn sur K63Q, Oliver a KJ, Pierre à K6 ! Ça tient, et Oliver n’a plus que 2bb…Et ça se termine à la main suivante. Monto est champion du monde, c’est incroyable. Jamais dans ma vie, en tant que supporter, je n’avais ressenti autant d’adrénaline et de joie. C’était juste fou.

Après les interviews et autres, on laisse derrière nous un champ de bataille dévasté. Des cadavres de bières partout, de la bière au sol… Vite, on se casse ! On est rattrapé par le croupier de la TF… Hey Guys !!! (on se regarde genre…merde…) « You going to party now ? »….  « Hell yeah !! »…. « Can I come ? »…. LOL ! On invite le croupier pour la soirée de célébration ! Comme vous pouvez-vous y attendre, soirée de fou, payée principalement par les grands gagnants monto et gathy. [NDLR : What happens in Vegas stays in Vegas] Le seul truc que je peux vous dire, histoire de qualifier un peu la soirée, c’est que Gathy m’a retrouvé vers 10h du matin, dormant sur un banc public, à la sortie de l’endroit où on était allé… Il m’a gentiment ramené chez lui, où je me suis réveillé vers 16h, sans savoir où j’étais. Cool story bro !! Bref, la folie. Un souvenir unique et tellement puissant. A vivre si on en a la chance.