Et oui, le titre laisse tout entendre...
Le jour de gloire fut le jour le plus noir de mon année.
J'avais décidé de noter toutes mes mains de ce tournoi pour pouvoir le partager avec vous. Au nombre de 112 au total, elles ressemblent plus à une journée d'automne où le soleil à pointé son nez l'espace de 3 minutes au milieu de 24H de pluie.
Allons y... Je fais la faire courte en plantation de décors, et serai plus descriptif du tournoi en lui-même.
Vers 13H30, je passe chercher mon pote Gaetano-Ace. Une si longue route (si si, pour un belge, c'est long), c'est plus amusant de la faire à deux. Nous passerons les 1H30 de trajet à planifier notre tournoi, à discuter des adversaires, de la stratégie optimale, des objectifs, mais aussi de la migration des tortues du Guatemala, de notre horoscope du jour, et surtout de la couleur de la petite culotte de Cameron Diaz...
Pourquoi je dis ça... j'sais pas, on en a même pas parlé--mais bon, c'était pour dire qu'on avait surtout parlé de tout et de rien (de rien quand il s'agit de la petite culotte... euh bon... j'arrête).
Bref voyage agréable, si ce n'est la présence d'un radar à la con qui je l'espère a oublié de me photographier lorsque je suis passé à 90 km/H compteur là où des travaux suggéraient de rouler à 70.
J'espère que ce ne sera pas le dernier bad beat de la journée du 27 septembre, journée noire de chez noire au poker.
Arrivés à Spa, magnifique ville, je tiens à le préciser, nous trouvons grâce à Gaetano les bons tuyaux, une place de parking, juste à côté du Casino... Bon travail, ou dernier good beat de la journée???
Inscription au Casino pour moi, aussi curieux que cela puisse paraître, je n'avais jamais mis les pieds à Spa.
Ensuite, nous allons nous donner des forces en avalant 2 croque-monsieurs (Gaetano mange tout le temps, c'est affolant...et c'est moi qui suis gros... SNIF).
Vers 16H30, on rentre enfin dans la salle. Il y a 16 tables et nous serons 160.
Tirage au sort des places... Beurk... Table 1, place 10. Je déteste cette place... ça ne donne pas le moral.
Le tournoi se déroulera en 4 SNG 40 joueurs dont les 10 premiers de chaque groupe reviendront demain.
A ma table, je ne reconnais que trois joueurs, Angelo Volpe (joueur de niveau moyen mais correct), Vincent Reyskens (assez bon joueur) et le grand Bernard (chef de salle au casino de Namur).
Avant le traditionnel shuffle up and deal, les discussions m'amènent à penser que nous avons un joueur d'exception au siège 3... Un guignol de la pire espèce, casquette vissée sur le front, qui parle un peu dans le style banlieue parisienne.
Je sens que nous avons là un potentiel distributeur de jetons...
Ok, c'est parti pour 112 mains.
A) observation:
Main de 1 à 7:
,
,
,
,
,
,
... belle collection. Pfff. Meilleur carte un 8 en 7 mains...
brrr... je reste à 10.000 tant mes mains atteindront vite la défausse.
Note pour plus tard, le guignol a joué 7 mains sur 7 et en a gagner 6, en suivant ou checkant jusqu'à la river, où il a chaque fois miser 4 fois le pot... Il a quand même 13500. Je suis un des deux seuls à la table à ne pas lui avoir fait un don. Ah oui, après le sur-big-bet, i a chaque fois montré un bluff.
Main 8: les hostilités commencent. Je suis de BB. (25-50).
Tous les joueurs se couchent jusqu'à mon voisin de droite qui relance à 150. La réponse fusera, relance à 550.
Il call. Le flop arrive.
.
Il check, je mise 800. Il se couche.
Papa passe à 10550.
Main 9:
, un raise à 300 d'utg me convint assez rapidement d'envoyer ma SB dans le pot.
Main 10: Au bouton:
UTG call 50
Cutt-off, mon premier livreur mise 150. je décide de caller.
UTG complète.
Nous sommes 3 pour le flop:
Il y a 525 dans le pot.
UTG check.
CO check.
J'ouvre à 375.
UTG fold
CO call (en me gratifiant d'un "chaque fois que je joue, tu me reviens dessus, mais cette fois, je viens).
Pot = 1275
Turn:
CO: check
Je check.
River
CO check.
Je mise 850.
Il me revient dessus à 2500.
Ok, je suis battu par deux mains. 10-10 et 6-6...
Je call, et montre mes 9. Il a 9-6.
Ouf, mais dommage car sur ce coup, je pouvais lui prendre son tapis.
Je monte à 13800.
La frustration de ne pas avoir vu d'as, de roi, de dame, de valet... depuis le début s'efface un brin.
Mains 11 à 22:
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
, ... M'enfin, aurait-on retirer les belles cartes du jeux??????
Je perds mes blinds à 50-100. Et suis à 13650.
Pendant ce temps le guignol continue à jouer 90% des mains, et me montre une illustration d'une danse pokérienne, le Yoyo-Tapis. Il montera à 18000, retombera à 8000, pour remonter à 14. Il a perdu chaque fois qu'il a été payé, et a gagné de gros coups en bluffant la river par un overbet du pot, et en montrant ses bluffs.
Main 23: Main clé. Je n'ai pas réussi à m'en dévêtir de tout le tournoi. Et encore aujourd'hui, elle me travaille le cerveau.
Je reçois au CO-2:
Blind 50-100.
Je relance à 300.
Le guignol au bouton vient. Ainsi que la BB.
Pot = 950.
Flop
BB check.
Je dois tout de suite poser une question à mon sens. Je mise le pot. 950.
Le guignol me call. BB jette.
Turn merdique au possible:
Je me dis que je dois profiter de mon image très serrée. J'ai joué deux mains et ai attaqué à chaque fois mes nuts.
Le pot est à 2850. Je mise 2200.
Il me suit.
River:
Ok, je rends les armes... Sans doute mon erreur...
Et instantanément il m'envoit all-in. Il me couvre légèrement.
Ma première réaction a été de jeter mes cartes. Puis mon bras les a retenues... réfléchi, bon sang réfléchi...
- la manière de laquelle il a joué depuis le début, m'encourage à payer.
- pourquoi faire tapis dans cette main??? S'il veut rentabiliser, ce n'est pas la meilleure manière... Que peut-il avoir pour jouer comme ça???? Le fait que je ne trouve pas de réponse satisfaisante m'encourage à payer... Si il avait un nuts...Soyons fou,
... Il ne me miserait pas autant...
Il pourrait avoir la Dame de pique et avoir raté un tirage...
S'il avait une quinte ou deux paires, ou même un brelan, il peut lui aussi être battu... Pfff...
Je suis convaincu que je dois payer... J'hésite dans le vide durant encore 3 minutes. Puis, toujours convaincu, et décidé... je jette mes cartes... Le bras n'a pas écouté le cerveau.
Il montre:
...
Je retombe à 10200...
(à suivre...aujourd'hui).