Les conditions météo sont de plus en plus évoquées comme éventuelle explication de la disparition de l'appareil. Il est vrai que l'Airbus A330-200 se trouvait au moment de sa disparition en pleine zone intertropicale, au niveau du "Pot au noir".
La zone de convergence tropicale: le Pot au noir
Aussi appelée zone de convergence tropicale, il s'agit d'un milieu particulièrement redouté sur mer ou dans les airs pour ses conditions de météo. Il s'agit d'une zone où convergent les masses d'air chaudes venant des tropiques et qui favorisent la création de cumulonimbus. Ces phénomènes météorologiques sont particulièrement redoutés par les navigateurs et les pilotes d'avion.
Les cumulonimbus en question
Même si la foudre constitue rarement un réel danger pour un avion, les avalanches de grêle, le givre et les violentes rafales peuvent mettre les appareils les plus fiables en danger. L'intérieur d'un cumulonimbus est le théâtre de très importants mouvements de masses d'air.
Les vitesses ascendantes ou descendantes dépassent régulièrement 20 m/s (soit environ 75 km/h) et peuvent atteindre 100 à 200 km/h. Ces courants peuvent déstabiliser et faire décrocher un avion, dans certains cas extrêmes peuvent causer des dommages importants sur la structure. Un avion peut être brisé par ces violents courants s'il se trouve à l'intérieur d'un cumulonimbus.
Il existe un danger tout aussi important: le givre. Il s'agit d'un ennemi qui peut se réveler fatal pour un avion, y compris lorsqu'il s'agit d'un gros porteur pris dans un cumulonimbus. Le givre alourdit les ailes, mais, pire, modifie le profil de l'appareil. La portance n'est alors plus assurée, condamnant irrémédiablement l'appareil.
Les avions de ligne face à la météo
Les avions de ligne sont équipés de radars météo, l'Airbus A330 du vol AF 447 en était bien évidemment équipé et l'équipage habitué à leur utilisation. En plein jour, les pilotes peuvent très facilement repérer les cumulonimbus de très loin à l'œil nu depuis leur cockpit, ce qui n'a pu être le cas pour l'Airbus A330 d'air France qui volait de nuit et donc en visibilité réduite. Face à un cumulonimbus, les pilotes suivent une route de contournement. Cependant, en présence d'un phénomène météo moins dangereux, l'équipage peut choisir de le traverser.