Les soucis financiers du Groupe Partouche ne s'arrangent pas, sa dette lui cause de plus en plus de difficultés alors même que les performances opérationnelles de l'entreprise connaissent un nouveau recul au premier semestre 2009. Bref, tous les indicateurs sont au rouge et le sursis d'un mois accordé le 30 mai dernier à Partouche par son pool bancaire ne laisse pas d'inquiéter...
Une dette problématique
Le Groupe est toujours en discussion avec les banques pour refinancer une dette étouffante de 353M€, supérieure aux fonds propres de l'entreprise, et pour l'instant aucun accord n'a été trouvé. Autre souci : si Partouche n'arrive pas à respecter les critères de solvabilité associés à son dernier emprunt, il pourrait au final être contraint par son pool bancaire à un remboursement anticipé. Un scénario catastrophe dont on est encore loin, et heureusement puisque le Groupe a dû demander un nouveau sursis à ses banquiers le 30 mai dernier, incapable qu'il est pour le moment de faire face au remboursement de la tranche semestrielle de son crédit syndiqué. Ces 19,8M€ (sur les 300 qu'il a empruntés), le Groupe Partouche a désormais jusqu'au 30 juin 2009 pour les trouver. Un mois de répit qui sera peut-être mis à profit pour céder quelques pépites et récupérer du cash-flow, à moins que Partouche ne mise tout simplement sur un bon mois de juin de ses Casinos de bord de mer.
Des performances en berne
Si la seconde hypothèse est la bonne, il faudra aux troupes de Patrick partouche un sacré sursaut, tant les résultats actuels sont dans la droite ligne de ceux de 2008 : Après une baisse de son Chiffre d'Affaires de 6% l'année dernière, le premier trimestre 2009 affiche une nouvelle contre-performance avec une chute de CA de 14,3% au premier trimestre et de 6,7% au second (l'année fiscale des casinos démarre traditionnellement au 1er octobre). Le chiffre moins mauvais du second trimestre tient à ce que la même période de 2008, qui sert de base de comparaison, avait déjà connu de piètres performances.
Quelques motifs d'espoir pour Partouche
Bref, l'horizon s'obscurcit pour le Groupe, qui ne distingue plus que deux minces trouées dans le couvert nuageux : La première concerne l'allègement fiscal récemment promis par le Gouvernement, qui devrait se traduire par plus de 10M€ d'économies sur l'exercice 2009 de Partouche. L'entreprise place également beaucoup d'espoirs dans sa division Partouche Interactive qui officie dans un secteur, celui des jeux d'argent en ligne, dont la libéralisation interviendra au début de l'année prochaine. Mais Partouche Interactive est encore un nain comparé à sa maison-mère (1M€ de CA en 2008) et les profits de demain ne paient malheureusement pas les traites d'aujourd'hui.