Poker et Cinéma : Wall Street

Michael Friedman Le cinéma moderne est un moyen formidable d'apprendre à jouer car il est plus indifférent aux barrières culturelles que la plupart des autres supports éducatifs. Tout ce dont on a besoin, c'est de saisir les conseils glissés entre les lignes du scénario et de comprendre comment les appliquer au poker.

Cela ne veut évidemment pas dire qu'il vous suffit de glisser une réplique des 'Affranchis' à la table de temps en temps, mais que vous devez au contraire saisir les concepts sous-jacents à la réplique en question.

"Wall Street", sans doute l'un des meilleurs films d'Oliver Stone, s'est intéressé
dès les années 80 à la spéculation boursière et à ses ravages, Le Grand Méchant du film, Gordon Gekko, est interprété par Michael Douglas. C'est un trader de haute volée (on les appelait 'golden boys' à l'époque) qui, sur un coup de tête, bouleverse la vie de milliers d'individus en achetant ou en vendant leur outil de production. L'une des meilleures répliques du film sort de la bouche de Gekko, lorsqu'il discute de la prise de contrôle d'une compagnie nommée Teldar Paper. Une phrase qui trouve beaucoup d'échos dans le monde du poker.

"Le fait est, mesdames et messieurs, que la cupidité est salutaire. La cupidité est une vertu, elle fonctionne. La cupidité clarifie, elle élague et capture l'essence-même des lois de l'évolution."

Adaptez votre jeu afin de maximiser votre avantage sur les autres joueurs.

Le but au poker est d'être le dernier survivant, celui qui a raflé tout l'argent sur la table. Pour ce faire, vous devez agir comme un lion qui isole la proie affaiblie du reste du troupeau. Et donc sélectionner les parties qui vous permettront de capitaliser sur les adversaires les plus faibles à table. Pour certains, cela passera par le fait de venir tôt le matin au casino, lorsque les joueurs sont en tilt ou qu'ils essaient de rattraper leurs pertes de la veille. Pour d'autres, cela impliquera de jouer à des limites plus basses, afin de disposer d'un stock de munitions suffisant pour mettre la pression sur des joueurs moins doués. En bref, trouvez une partie facile et soyez impitoyables.

Volez autant que vous le pouvez.

C'est la seule fois que vous m'entendrez dire que c'est bien de voler. Voilà un concept crucial si vous voulez être un joueur gagnant sur le long-terme. Voler les blindes est un moyen commode d'augmenter votre tapis; Cependant, faites attention aux bons joueurs. Si vous essayez de voler les blindes trop souvent, ils finiront par s'en apercevoir. Le meilleur moyen d'éviter de dévoiler un tell est de varier son jeu, en ne choisissant pas trop souvent la même victime, et de se souvenir que tôt out tard, l'une de vos proies se défendra. Vous avez donc tout intérêt à alterner bluffs et mains légitimes.

Si vous remarquez un tell, gardez-le pour vous.

Durant une partie de poker, il est fréquent de remarquer des faiblesses dans le jeu d'un de ses adversaires. La meilleure chose à faire alors est tout simplement de se taire. Vous seriez surpris du nombre de joueurs qui alertent leur infortuné adversaire, soit en lui révélant littéralement qu'ils ont un 'read' sur lui, soit en répondant à ce tell par un autre tell. Si le joueur démasqué est malin, il supprimera tout simplement le-dit tell. Gardez vos observations pour vous et ne laissez pas les autres joueurs remarquer que vous avez compris quelque chose, d'autant que certain d'entre eux pourraient en profiter pour tenter de vous 'squeezer', c'est-à-dire vous sur-relancer en bluff parce qu'ils ont compris que vous ne jouiez pas sur la valeur de vos cartes mais sur la faiblesse de votre premier adversaire.

bande-annonce de Wall Street

https://www.youtube.com/watch?v=FCctqbRrsBQ