Résumé de mon day 1 et impressions avant mon day 2

Arrivée à Prague, peut-être la plus belle ville d’Europe. Heureusement, ma tendre épouse la visite et l’admire pour deux.

Pas question de se jeter des fleurs, mais si je devais animer un stage avec pour thème la patience en tournoi, je prendrais cette journée comme base.
Je pense en effet qu’elle est probablement ma meilleure journée point de vue poker depuis mes début, car c’est dans l’ombre d’un difficile day1 que se battit le mérite d’un résultat.

Première demi-heure de jeu, catastrophe. Mes dames sont battues par un vilain roi à la turn. Je laisse 6000 jetons dans le coup (beaucoup trop). Un AK qui ne touche pas. Quelques arrachages mal négociés, et me voilà amputé de 33% du stack de départ.

Perdre 10000 chips aux blinds 50-100, je me tape sur les doigts…

Vont suivre 7 heures de galère continue. Je gratte jeton par jeton, et remonte à 25000.

Dans la foulée, je me prends un down pour retomber à 21000. Puis un up vers 29000, et directement down à 23000… J’effectuerai ce yo-yo 5 ou 6 fois, sans jamais parvenir à accrocher la moyenne.

Durant cette période difficile, je touche 8 pp de pp2 à pp10, sans jamais toucher mon set. C’est quoi déjà un brelan floppé ? J’ai oublié...tout ce que je sais c’est que ça coûte à chaque fois. Je me bats pour ne jamais descendre en dessous des 20000, car de là, je sais que la pente est encore plus difficile à remonter.

Alors, je passe, passe et passe encore…durant des tours entiers en attendant les derniers levels et l’apparition des ante qui vont gonfler les pots. Mon plan consiste alors à faire des relances « économiques » aux alentours de 1700 (300-600 ante 50, il y a de l’argent mort dans le pot), et je devrais pouvoir profiter de mon image tight construite par mes nombreux folds.

Et comme de fait, je me lance dans un premier move dès le début du level. Suite à une relance à 2000 suivie une fois, j’envois sec 6600. Les deux joueurs se couchent rapidement avec enthousiasme. Me voilà pour la première fois de la journée au dessus des 30000.

Dès le tour suivant, relance à 1600 d’un joueur early position, callé une fois, et sur-relancé par le chipleader de la table à 3600. Je relève AQ. Plus question de slowplayer, je 4-bet à 9000. Triple fold. Me voilà à 38000.
Ensuite je reçois les valets. On prend !! Un joueur relance à 1900. Je fais directement 5025. Et suis callé par le joueur en SB. Je n’aime pas… Mais ce joueur est sans aucun doute le plus mauvais joueur de la table. Il a eu son heure de gloire au début, et est monté à près de 100000, mais est actuellement occupé à donner tous ses chips. L’ouvreur call aussi. Le pot fait plus de 16000. Un flop 955 m’aide. Les deux joueurs checkent et j’envois 11000 me disant que c’est la bonne dose pour arracher. Si un joueur call, je ne mettrai pas un rond de plus dans l’aventure. Double fold. Tapis à 50000 inespéré quelques heures plus tôt.
Ensuite, un bluff bien appuyé sur un jeune qualifié Winamax, qui avait clairement montré son intention de ne plus prendre de risque aujourd’hui et de revenir au day 2pour son premier EPT. Je prends 11000 supplémentaire. Quelques gratte-blinds plus tard, pendant que chacun savoure son plaisir d’aller au day2, je monte à 69000.

Ce résultat rapport flops touché (ou plutôt pas)/résultat me paraît sans tache.
Après le succès de Villamoura, je redoutais une sortie rapide de compensation. Journée parfaitement réussie et inespérée.

Je commence à espérer un petit ITM pour mon 10ème EPT. Quel beau rêve…

Cela me placerait à 40% d’ITMs. Quand on sait que des joueurs comme Barry Greenstein et Eric Seidel, sont à 25% d’ITMs sur le circuit WPT…

Mais soyons réalistes. Les bad-beats font la file derrière la porte. Le premier de la série fut la suite floppée à Namur…Pour les autre, on verra.

Pour entamer ce day 2, je suis content de mon tirage. Table 30 siège 3. Je quitte enfin les places attenantes au dealer, ouf. La table possède un tapis moyen équilibré.
Elle devrait cependant casser assez vite. J’apprécie le fait de ne pas avoir Elky chipleader à ma table avant d’avoir monté des jetons qui me permettront d’attaquer.

Allez je sens un bon flop de double-up tôt dans la journée, et c’est parti.

A tout à l’heure.

Pierre.