Par Jeff Auldet.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, quatre joueurs de nationalité turque s’installent à une table de poker dans le casino Sun de l’hôtel Fairmont à Monaco . Très rapidement, la sécurité du casino s’est intéressée au manège de nos pieds nickelés. Chaque malandrin avait un rôle bien déterminé dans cette combine foireuse. Le premier détournait l’attention du croupier pendant que deux autres échangeaient leurs cartes pour optimaliser leur jeu (une forme détournée de Omaha en quelque sorte) alors que le quatrième larron se débrouillait pour cacher les magouilles des échangistes.
Sortis de la table avec une somme de 3775 euros, ils se sont crus intouchables et ont tenté de remettre le couvert le lendemain. Un comité d’accueil les attendait et après une brève course poursuite aux abords du casino, les tripoteurs ont fait connaissance avec les geôles monégasques sous l’accusation d’ « association de malfaiteurs » et d’ « utilisation de moyens tendant à fausser le déroulement des parties de poker ».
L'un d'eux, âgé de 46 ans, tient une cafétéria à Istanbul. Les trois autres, un cuisinier de 36 ans, un serveur de 30 ans et un importateur de fruits et légumes, résident en Grande-Bretagne.
Cela leur vaudra une peine de six à douze mois de prison et d’une amende pouvant grimper à 18000 euros.
Les quatre larrons qui séjournaient dans un hôtel à Nice (sud-est de la France) sont inconnus de la justice française. Par sécurité, les casinos de la Côte d’Azur ont été avertis des faits et vérifient leurs propres bandes vidéo.
Tricher dans la ville la plus surveillée au monde n’est définitivement pas un bon plan.