Cap sur Sin CityAller à Las Vegas est certainement le plus gros plaisir annuel que je connais dans le poker depuis maintenant 3 ans.
Chacun de mes voyages là-bas possède une saveur totalement différente et indépendante des autres.
En 2009, en road trip avec ma chère et tendre sur la côte ouest des Etats Unis, nous avions ponctué notre voyage par un passage de 9 jours dans la ville du vice.
En totale découverte, et ébahi (voir ému) de cette ville hors du temps, je réalisai également ce qui reste à ce jour mon plus grand souvenir de poker.
33ème de l’Event 34, j’avais quitté le Rio avec plus de 120 billets de 100$ dans mon petit sac à dos.
En dehors de ce moment extraordinaire, je dois bien avouer que le séjour sur place fût difficile.
Etant sur place, j’avais forcément envie de jouer. Mais Magali étant mon parfait opposé de ce côté, il y avait un truc qui coinçait.
Si je ne jouais pas, j’étais déçu… Si je jouais, je savais qu’elle s’embêtait, et j’étais aussi déçu…
Formule revue en 2010, avec un voyage de 3 semaines cette fois. Leçon retenue de l’année précédente, c’est avec un copain (un certain JPDB, je ne sais pas si vous voyez de qui je veux parler) que je rejoignais la capitale mondiale du poker.
Au milieu du séjour, nous reçûmes la visite de mon épouse et partîmes dans un road trip imaginé par mon très organisé collègue de voyage.
Si j’y ai passé un excellent moment, il y avait de nouveau plusieurs petits trucs qui me chatouillaient.
Tout d’abord, je n’avais pas réellement programmé mon poker, et n’avais plus des masses de bankroll (de quoi jouer, mais sans plus).
Ensuite, l’exercice physique du Road Trip m’a tellement exténué, qu’à notre retour, je n’étais pas de toute première fraîcheur pour jouer correctement.
Ceci dit, et comme mentionné plus haut, je garde malgré tout un souvenir impérissable du voyage.
Rebelote en 2011. Je pars cette fois un mois complet.
Deux compagnons d’échappée (et même trois à la fin) répartis sur les 4 semaines sur place. Jeeby les 9 premiers jours, et de nouveau mon compagnon de terrasse (et sa fille) pour les 18 derniers jours.
Une expérience inédite, car cette fois, non seulement j’ai plus ou moins programmé mon séjour, mais en plus, j’ai une bankroll (mise de côté fin 2010).
Si cette fois tous les ingrédients de base étaient réunis, c’est le poker qui n’a pas suivi… (Ou plutôt le physique).
J’ai joué, beaucoup joué, et sans doute même trop joué…
Sans doute avais-je mis la barre trop haute… Toujours est-il que j’ai joué en état de fatigue chronique, et si vous vous souvenez de mes conclusions, ce n’est pas bon.
Par ailleurs, des éléments extérieurs m’avaient également pas mal perturbé l’esprit…
Mais soit. Mauvaises choses oubliées, c’est de nouveau une expérience incroyable que j’ai vécue là-bas.
J’aime les américains. Ils sont so friendly… J’adore le climat aussi… Et pour un passionné de poker, quel que soit le casino, ça reste quand même le plus bel endroit du monde pour s’adonner à sa passion…
Et pourtant… 2012 devait être l’année de l’abstinence.
En effet, si vous conjuguez un bad-run à une absence de bankroll, auquel vous ajoutez le boulot, l’envie de faire plaisir à Madame en organisant de véritables vacances dénuées de poker, et des travaux à venir dans la maison… Il est difficile d’envisager un Vegas 2012.
La raison, je me l’étais faite depuis plusieurs mois déjà.
Être raisonnable une fois dans ma vie n’est pas coutume, mais toujours est-il que j’étais fermement convaincu que Vegas ne recevrait pas la visite du Rustre en 2012.
J’avais d’ailleurs déjà sorti plusieurs autres projets de vacances, et les avais proposés à ma moitié…
Nous avions prévu de nous décider le week-end dernier.
Puis… La surprise.
Rentré du Spring Hold’Em Challenge mardi dernier, après 6 jours d’absence, je constate avec étonnement que tous les bouquins relatifs à l’ouest de USA sont sortis de la bibliothèque et sont éparpillés sur la table du salon.
Je pose un regard interrogateur à Magali, qui me sort tout de long une phrase que je n’oublierai jamais : «
Tous les projets de vacances que tu m’as sorti ne me bottent pas. Et je n’ai pas envie non plus de faire la carpette pendant 10 jours dans un club quelconque. Alors, le plan est simple. Nos vacances, c’est pour juin. Tu pars 2 ou 3 semaines avant moi à Vegas, tu joues, tu gagnes, puis je te rejoints et nous partons une dizaine de jours dans la foulée pour les deux endroits que je n’ai pas encore vu. D’abord San Diego, puis nous remonterons voir les geysers de Yellowstone. Ça te va ? »
Elle aura pour seule réponse un sourire…idiot.
Si je m’attendais à ça… En l’espace de quelques jours, mon ange d’épouse s’est transformé en démon…
Choc encaissé, il fallait quand même réfléchir un tout petit peu…
Aller 15-20 jours à Vegas… Ok. Mais sans bankroll, je n’irai pas loin… LOL
Analyse du programme (sur lequel j’avais fait l’impasse, puisque je n’y allais à la base pas), analyse de mes finances et prises de contact de divers financiers potentiels ont constitué ma réflexion des jours qui ont suivi.
Puis ce week-end, la décision est tombée, j’irai bel et bien à Vegas cette année.
Le programme de début juin me botte et mes finances agrémentées de quelques investissements privés me le permettent.
Une situation non imaginée qui me rend incroyablement heureux.
Maintenant il faut bien entendu organiser tout cela, et me préparer au mieux pour ne plus connaître la sale fatigue de l’an dernier.
Une fois que tout sera mis en place, je remettrai le couvert pour un staking, histoire de définitivement poser mon potentiel de jeu.
En plus j’ai des arguments. Si on joue les probabilités, il y a déjà 3 ans qu’un résultat à Vegas n’est plus tombé… Statistiquement… c’est pour cette année… LOL
Et le rêve continue…