La typologie des joueurs
Une chose importante au poker est d’être capable d’observer et de caractériser le style de nos opposants. Je me suis basé sur l’analyse de Phil Hellmuth Jr dans Poker pro et je vais l’agrémenter d’exemples.
Un bon jouer de poker doit savoir s’adapter à son environnement et pour cela, il existe une grille nous permettant de décoder nos adversaires en 4 grandes catégories :
• La souris
• le lion
• L’éléphant
• Le chacal
1. La souris (serrée –passive)
La souris « serrure en béton armé » est très passive et joue peu de mains. Quand elle relance, on sait qu’elle a du jeu.
Il est très facile de faire sortir du coup une souris quand elle n’a pas touché. Elle relance peu de mains et donc on peut se servir de cette info et jouer contre elle afin de provoque des accidents.
En fin de tournoi, la souris préfère se laisser étouffer par la blinds plutôt que de tenter un move. On peut donc élargir notre éventail de vol quand la souris se trouve dans les blinds.
La souris est l’adversaire le plus facile à lire et il est recommandé de jouer agressivement face à elle de manière à la sortir des coups.
2. Le lion (serré-agressif)
Le lion est la version améliorée de la souris. Il joue plus de mains, de manières plus agressives et bluff avec parcimonie. Allez au combat contre un lion se fait de manière plus solide qu’avec une souris. En effet, le lion vous mettra plus de pression car il est plus difficile à lire et est capable de quelques moves audacieux.
Cependant, le lion s’explosera rarement en plein vol et donc, il a beau être le roi de la jungle, il faut lui faire peur à certains moments, ne pas hésiter à représenter des grosses mains ou le piéger en adoptant une attitude passive.
Beaucoup de très bons joueurs serré-agressifs ont une dominante « lion » dans leur style de jeu.
3. L’éléphant (large-passif)
L’éléphant aime voir des flops, payer jusqu’au bout des coups pour toucher des ventrales. Il aime jouer le plus de coup possible et se faire bluffer est pour lui une offense.
Il ne faut pas trop vouloir lui voler ses blinds quand on n’a pas envie d’être payé. Par contre, si on la chance d’avoir une bonne main, pas besoin de sous jouer, l’éléphant vous paiera grassement toutes vos mises sur les 3 streets. Il est particulièrement passif et donc check, collera la plupart du temps. (Idéal pour jouer ses tirages)
Il est globalement recommandé de jouer en ligne contre l’éléphant : on touche on mise, on rate on check. EN contrepartie, il ne faut pas essayer de bluffer un éléphant, il est capable de s’accrocher tout un coup avec la 3ème paire du board.
4. Le chacal (large-agressif)
Le chacal est probablement d’origine scandinave : les 3bet lights,, squeeze, n’ont plus de secrets pour lui. Il les use et en abuse. Le chacal va jouer bcp de coups de manière très agressive ce qui le rend très illisible. Quand il a des jetons, il se sert à fond de la force de son tapis
En contrepartie, le chacal est parfois atteint de bobonite et il est capable de faire des livraisons incroyables. Je conseille donc d’avoir une attitude bcp plus passive que contre l’éléphant. Le chacal va souvent vouloir vous faire sortir des coups, vous mettre une pression constante que vous pourrez exploiter en slowplayant vos grosses mains.
En tournoi, le chacal joue la victoire et se montre particulièrement actif lors des périodes cruciales (bulle, presque TF,…), il va encore plus terroriser la table avec des mains de plus en plus marginales. Si vous avez une bonne main, c’est sans doute l’occasion de s’y frotter.
5. Conclusion
Vous vous demandez quel est le style de joueur gagnant ? aucun de ces quatre là. En effet, il est important de varier son attitude à la table et son style de jeu. On constate que les cracks du net savent changer de vitesse constamment et pour moi là se trouve la clé. J’essaye de varier entre Chacal et lion en fonction de la population de la table et de la force de mon tapis.